Harcelement et violence interne

Les caractéristiques du harcèlement moral

Selon l’INRS, « Le harcèlement moral se caractérise par la répétition d’agissements hostiles qui ont pour but ou conséquence une dégradation des conditions de travail susceptible d’affecter la dignité, la santé et le devenir professionnel de la personne. Il peut être une pratique individuelle. Il peut s’agir également d’une pratique plus organisée, s’inscrivant dans une politique de gestion de l’entreprise. »

Le harcèlement moral se manifeste par des agissements répétés susceptibles d’entraîner, pour la personne qui les subit, une dégradation de ses conditions de travail pouvant aboutir à :

  • une atteinte à ses droits et à sa dignité,
  • une altération de sa santé physique ou mentale,
  • ou une menace pour son évolution professionnelle.

Ces agissements sont interdits, même en l’absence de lien hiérarchique entre le salarié victime et l’auteur des faits.

Tensions, brimades, insultes, propos désobligeants, insinuations, humiliations, comportements à connotation sexuelle, actes violents, critiques injustifiées, mise au placard… La liste des violences internes qui peuvent prendre place au sein de l’entreprise est longue. Ces violences internes peuvent être exercées par une personne ou un groupe de personnes, détentrice(s) ou non d’une autorité hiérarchique, à l’encontre d’un ou plusieurs salarié(s) et peuvent se traduire par  gestes banalisés qui pourtant constituent des agissements violents.

Pour rappel, tout conflit interne, tout désaccord non réglé dans le travail ne doit pas être systématiquement assimilé à du harcèlement.

Conséquences

Pris isolément, certains de ces agissements semblent parfois sans conséquences. Mais leur répétition au quotidien peut affecter gravement les salariés et avoir des répercussions importantes sur leur santé physique et psychologique. Ils peuvent également dégrader le climat social de l’entreprise.

Stress, sentiment de culpabilité, troubles du sommeil, troubles digestifs, isolement, tendances suicidaires… Les différentes formes de violences internes au travail peuvent avoir des répercussions importantes et rapides sur la santé physique et psychologique des salariés qui en sont victimes. Au-delà du retentissement personnel, elles ont également des conséquences sur leur devenir professionnel, leur entourage professionnel proche et sur l’entreprise elle- même.

Les conséquences pour l’employeur sont que les salariés concernés par ces agissements sont plus souvent sujets à des arrêts de travail pour maladie et sont plus nombreux à avoir eu au moins un accident du travail.

Les violences internes ont également des répercussions sur le fonctionnement des entreprises : absentéisme, turnover, démotivation, baisse de créativité, perte de productivité, mauvaise ambiance de travail, détérioration du climat social, difficultés de recrutement, accidents du travail, atteinte à l’image de l’entreprise, litiges et procédures judiciaires…

L’obligation légale de l’employeur

L’employeur a l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de prévenir le harcèlement moral.

Il doit porter à la connaissance de ses salariés les dispositions du code pénal réprimant le harcèlement moral et violence interne, et collaborer avec les représentants du personnel voir le comité social et économique (CSE), tout en impliquant, l’encadrement et les ressources humaines mais également la médecine du travail.

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Fiche harcèlement et violence interne